Une meilleure distribution des impôts

Les revenus sont imposés en fonction d’une division en paliers : les tranches plus faibles sont peu imposées, et les plus élevées le sont plus fortement. Donc, plus il y a de paliers, plus la répartition est égalitaire.

Il n’existe en ce moment au Québec que 4 paliers d’imposition, ce qui fait par exemple qu’un revenu d’un million de dollars est imposé au même taux qu’un revenu de 101 000$. Dans les années 80, il y avait 16 paliers. En revenant à 10 paliers d'imposition, le gouvernement aurait environ 1 milliard de dollars en revenus annuels supplémentaires pour investir dans les services publics.

Cette mesure n'alourdirait pas le fardeau fiscal de la plupart des contribuables. En effet, pour 87% des gens, notamment les plus pauvres et la classe moyenne, cela représenterait une baisse d'impôts. Et pour les 13% les plus riches, il ne s'agirait que d'une hausse d'environ 1.5%.

Le rétablissement de la taxe sur le capital

Auparavant, au Québec, les entreprises et les institutions financières devaient payer une taxe sur le capital, c'est-à-dire sur l'argent accumulé servant à générer davantage de profits. Cette taxe est d'ailleurs essentielle pour faire contribuer les banques, qui évitent une grande partie des impôts traditionnels en raison de leur grand nombre de transactions financières.

La taxe sur le capital, qui s'élevait à 0.6%, s'est fait progressivement abolir par le gouvernement libéral entre 2006 et 2011. En la rétablissant à 0.5%, on estime à 600 millions de dollars par année les revenus supplémentaires pour investir dans les services publics.

Jusqu'à 10 milliards en alternatives fiscales

Il existe des dizaines d'autres mesures que le gouvernement pourrait employer pour redresser son budget, plutôt que de couper dans les services publics et de hausser les tarifs de ceux-ci.

Pour le prouver, la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics a dressé un tableau de diverses propositions d'alternatives fiscales totalisant plus de 10 milliards de dollars supplémentaires à aller chercher:

Consulter le PDF:
Tableau des solutions fiscales et mesures de contrôle des dépenses

L'austérité n'est donc pas une fatalité : c'est un choix idéologique. En optant pour un budget égalitaire, qui fait contribuer les plus riches et les entreprises selon leur juste part, il est parfaitement possible de financer des services publics de qualité.